La femme qui a changé le visage de la communication au Qatar
Cependant, de nombreuses femmes musulmanes des pays de la région de l'Asie occidentale, ont pu obtenir des diplômes universitaires et même des postes gouvernementaux, grâce à un meilleur accès à l’éducation et un changement des mentalités.
Les gouvernements de nombreux pays de la région considèrent aujourd’hui, que la croissance et le développement de leurs sociétés dépendent de la présence de tous et de l'utilisation des capacités des femmes.
Nous assistons actuellement, à une nouvelle génération de femmes musulmanes qui, tout en adhérant aux traditions et aux valeurs islamiques, ont connu un succès significatif.
Après avoir atteint le poste de ministre des technologies de l'information et des communications du Qatar, après la formation du nouveau cabinet du cheikh Tamim bin Hamad Al Sani en 2013, une femme a réussi à briser les traditions et à être présente aux plus hauts niveaux de gestion du gouvernement.
Al-Jaber est née à Doha en 1959. Diplômée de l'Université du Koweït en 1981 avec une licence en génie civil, elle a obtenu un master d’informatique à l'Université George Washington, à Washington DC en 1986, et son doctorat en 1990, dans la même université. Al-Jaber a été professeure adjointe à l'Université du Qatar de 1990 à 1997, et a occupé la chaire d'informatique à l'Université du Qatar, de 1997 à 2000. De 2005 à 2013, elle a été responsable de programme et consultante informatique chez Ooredoo, et de 2005 à 2013, elle a occupé le poste de secrétaire générale du Conseil suprême des technologies de l'information et des communications.
Hessa Al-Jaber est à l’origine de la modernisation de l'infrastructure TIC du Qatar avec la création du « Qatar National Broadband Network », « d'Eshailsat-Qatar Satellite Company » et de « Malumtia », l'un des principaux fournisseurs de services technologiques au Qatar. Elle a joué un rôle déterminant dans la rationalisation des processus pour rendre le gouvernement plus transparent grâce au gouvernement électronique, et a lancé la libéralisation du marché des télécommunications.
En 2012, lors du « Connect Arab Summit » à Doha, Al-Jaber a déclaré : « Notre objectif d'ici 2015, est que personne ne se voie refuser l'accès à toute forme de communication numérique, et que tout le monde fasse partie du Web régional. Le monde arabe est en retard en termes de développement, et nous le savons. Mais, nous savons aussi que nous sommes déterminés à franchir les étapes pour rattraper nos dizaines d’années de retard. Il est encourageant que certains pays du monde arabe soient actuellement dans le top 30, en termes de connectivité globale, et en même temps décevant que d'autres pays arabes manquent de préparation d’accès aux réseaux, malgré leur statut économique ».
Al-Jaber a été élue le 24 décembre 2008, par le ministère de l'Intérieur du Qatar, « Personne nationale de l'année » et en 2012, elle a été nommée « 30ème femme arabe la plus puissante » par Arabian Business. En 2013, elle a été classée 20ème dans la liste des 500 Arabes les plus puissants du monde, dans le magazine Arabian Business, et 20ème dans la liste des 100 femmes arabes les plus puissantes en 2013. Le site Web Mashable, qui couvre l'actualité mondiale des médias sociaux, l'a nommée parmi les huit femmes les plus influentes, dans le monde de la technologie, au cours des années 2000.
