Un chef Taliban promet de bonnes les filles afghanes

7:53 - May 18, 2022
Code de l'info: 3480717
Téhéran(IQNA)-Le ministre de l'Intérieur du gouvernement des talibans a promis l'arrivée prochaine de « bonnes nouvelles » pour les collégiennes et les lycéennes dans une interview exclusive sur CNN. Des obligations vestimentaires pourraient être mises en place, après l'instauration début mai de l'obligation du port de la burqa pour les femmes dans l'espace public.

Propagande ou espoir pour les collégiennes et lycéennes ? Le ministre de l'Intérieur du gouvernement nommé par les talibans, Sirajuddin Haqqani, a promis lundi de « très bonnes nouvelles » pour « très bientôt » au sujet d'un retour des filles dans les écoles secondaires en Afghanistan.

Un problème lié à la tenue des écolières
« J'aimerais apporter une clarification. Personne ne s'oppose à l'éducation pour les femmes », a déclaré Sirajuddin Haqqani, longtemps l'un des dirigeants talibans les plus secrets, dans sa première interview télévisée donée à la chaîne américaine CNN International.

Fin mars, les talibans (au pouvoir depuis le retrait, en août, des forces américaines), ont fait refermer aux filles les lycées et collèges, quelques heures à peine après leur réouverture pourtant annoncée de longue date. Les filles peuvent toujours aller en classe au primaire. Mais, « au-delà de ces niveaux, le travail se poursuit sur un mécanisme » permettant de rouvrir les écoles secondaires, a-t-il assuré dans cette rare interview. Ce « mécanisme » serait lié à la tenue vestimentaire exigée pour les futures élèves, expliquant que l'éducation devait être basée sur la « culture » afghane et les « règles et principes islamiques », et évoquant « plus largement » la question du port du hijab.

Très bientôt, vous allez entendre de très bonnes nouvelles à ce sujet.

Les talibans ont exigé après leur retour au pouvoir que les femmes portent au minimum un hijab, un foulard couvrant la tête mais laissant apparaître le visage. Mais depuis début mai, ils leur ont imposé le port en public d'un voile intégral, de préférence la burqa, déjà obligatoire lors de leur premier passage au pouvoir entre 1996 et 2001.

« Quelqu'un qui confie ses filles ou ses sœurs le fait sur la base d'une confiance totale. Nous devons créer les conditions pour garantir leur honneur et leur sécurité. Nous prenons des mesures à cette fin », a-t-il assuré.

Ce revirement inattendu, ordonné par le chef suprême du mouvement et du pays, Hibatullah Akhundzada, a indigné la communauté internationale.

Sa tête mise à prix aux Etats-Unis
Sirajuddin Haqqani figure toujours sur la liste des suspects les plus recherchés du FBI, qui a promis jusqu'à 10 millions de dollars pour toute information pouvant mener à son arrestation.

Mais sur CNN, le ministre a expliqué que « les vingt dernières années étaient une période de combat défensif et de guerre », mais qu'il voulait à l'avenir « avoir de bonnes relations avec les Etats-Unis et la communauté internationale ». « Actuellement, nous ne les voyons pas comme des ennemis », a-t-il insisté, assurant que les talibans entendaient respecter l'accord signé avec Washington en 2020, dans lequel ils s'engagent à ne pas laisser l'Afghanistan devenir à nouveau une base arrière pour des attaques terroristes visant les Américains.

leprogres

captcha